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La PESC en antidote

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Alors que la crise européenne s’installe dans la durée, c’est au tour des Etats-Unis de connaître une crise similaire, de gouvernance et de confiance, qui fait de Katrina, selon la très juste formule de Karl Kaiser, un phénomène géopolitique de première ampleur. Les relations transatlantiques s’améliorent donc sur fond d’affaiblissement parallèle des deux acteurs qui les soutiennent, l’Union et les Etats-Unis. Nul doute que la politique étrangère américaine intégrera progressivement les effets de la nouvelle donne politique aux Etats-Unis. Mais qu’en est-il de la politique étrangère européenne ?

Personne ne songerait à nier les effets négatifs de la crise constitutionnelle traversée depuis mai dernier par l’ensemble de l’Union : crise d’autant plus sérieuse qu’elle se double de divergences profondes sur les dotations budgétaires de l’Union et les perspectives d’adhésion de la Turquie. Des deux ambiguïtés constructives de l’Union depuis cinquante ans – sur la finalité politique et sur les limites géographiques du projet européen – aucune ne devrait désormais pouvoir survivre. Et parce qu’elle n’est pas une politique séparée de l’ensemble de la dynamique européenne.

 

 

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