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Défis économiques et sociaux pour l’Égypte postrévolutionnaire : quel rôle pour l’Europe ?

27 May 2011
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Quand les prémices de la première révolution arabe sont apparues en Tunisie, il y avait déjà un certain moment que l’Egypte allait mal. Non pas à cause des conséquences de la crise financière qui a touché le monde en 2008, mais plutôt parce que le mécontentement général régnait bien avant cette crise. Avec son slogan « pain, liberté et dignité humaine », il est clair que les demandes de la révolution égyptienne du 25 janvier 2011 ne sont autres que les valeurs universelles légitimes et connues dans le monde entier, étroitement liées aux droits fondamentaux de l’être humain.

Les frustrations économiques et sociales n’en ont pas moins joué un rôle essentiel en attisant la colère de la population égyptienne, accélérant, voire provoquant aux yeux de certains, la grogne du 25 janvier. Quels sont donc les problèmes de ce modèle de croissance qui a été, en dépit de certains indicateurs macroéconomiques encourageants, incapable de permettre au peuple égyptien de savourer les fruits de la croissance ? Quelles sont les erreurs qu’il faut éviter de reproduire dans l’Égypte postrévolutionnaire ? Et quel est le rôle que doivent jouer la communauté internationale en général, et l’Europe en particulier, dans le soutien d’un pays « partenaire » au nom des valeurs universelles qu’elle défend, mais aussi dans son propre intérêt?